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Ici sont regroupés les hypothèses non résolues et/ou faisant obstacle au bouclage de la théorie de la lenteur.

- Calcul de la vitesse d'un phénomène simulé
Il s'agit ici manifestement du plus gros problème que nous rencontrons.

Aux vues des discussions avec Christian Graff, et pour tenter d'avancer les hypothèses sur la lenteur, nous entreprenons de considérer la lenteur dans son apparition perceptible au sein de phénomènes observables.Les dégagements de lenteur sont en premier lieu identifiés par les sens. A partir de là, rien ne permet d'affirmer que la lenteur ne soit qu'une grandeur subjective. Ainsi, les dimensions d'un objet sont d'abords perçues par les sens et possèdent un potentiel subjectif indéniable dû soit au bruit visuel engendré par l'environnement, soit par d'autres phénomènes (mouvement, fatigue, perspective, torture, ...) mais on ne peut nier que ces dimensions sont aussi mesurables, quantifiables, et traduites en grandeurs qui lui confèrent une aura objective.
Partons donc de l'observation et cherchons des objets d'étude différenciés par leur lenteur perceptible.
Ici se pose la la question de la limite des objets d'étude avec celle des limites d'un système possédant une quantité de lenteur cohérente. Jusqu'ici, aucune donnée tangible en nous permet de trancher cette question que nous accrochons donc aux wagons du train lancé à pleine vitesse qui constitue par là même notre premier objet.

Reprenons cette idée à partir du premier texte sur la lenteur : la lenteur : une grandeur physique.
- La crise : le moment du découplage entre deux systèmes.
Deux systèmes interagissent, leurs énergies, vitesses, mouvements et temps sont synchrones avec plus ou moins de variations. Par exemple, un système très inertique entraîne un second : je suis dans le train. Ma présence influence le train mais globalement c'est le train qui me transmet son mouvement. L'expérimentation donnant une raison à mon geste, je saute du train.
A ce moment de crise, je me découple du système train et m'expose au système aérien -momentané- de l'atmosphère, avant de rencontrer le sol.
A ce point de suspension, très rapidement, je perçois le ralentissement de mon corps par rapport au train qui fuit. Ce ralentissement s'opère réellement par déperdition de mon énergie cinétique au contact de l'air, puis s'accélère douloureusement par friction avec le sol. Il s'agit bien là d'une zone de transition où la vitesse diminue mais où la lenteur ne croît pas nécessairement.
Après quelques roulades dissipatives, me voici assis dans la poussière. Le train s'éloigne avec une lenteur croissante. La distance qui me sépare de lui n'efface pas la sensation de vitesse du temps où j'en faisais encore partie. Je garde en mémoire la vitesse du train car je sais qu'il roule à la même allure par rapport aux rails. Je perçois la lenteur grandissante de son image dans le paysage par écart avec le modèle emporté dans ma chute.

Ici se profilent plusieurs perspectives :
- la notion de parallaxe qui intervient dans la vitesse apparente d'un système, par exemple la vitesse apparente très élevée des haies sur le bord d'une autoroute vues d'un véhicule à 130km/h qui décroît avec la distance des éléments de paysage au véhicule.
- l'idée de la transition d'un système physique de référence (un repère) à l'autre, et du calcul possible des grandeurs entre les deux (c'est ce qui est évoqué dans l'idée de crise)

- passage d'un avion supersonique

- un joueur de football et son image retransmise en direct sur écran géant dans le stade - suivi par le cameraman, l'un petit, court et avance dans le cadre du terrain, l'autre, gigantesque, court et ne bouge pas par rapport au cadre de l'image. (observé pendant la performance de Massimo Furlan, au stade vélodrome de marseille le 17/11/2007 http://www.massimofurlan.com/presentation.php).

- un phénomène et son récit (par exemple l'histoire de l'univers physique depuis le big-bang cf texte calcul de la lenteur.)

- un sanglier traverse un chemin sur le quel on marche. La perception de la bête se fait par surprise et dure très peu de temps. Elle se déplace très silencieusement, on pprend conscience de la rencontre lorsqu'elle traverse un buisson et nous indique sa sortie de notre champs de vision.C'est un flash. On reconstitue le moment après coups.

- un objet "suspendu" avant sa chute

- un événement perçu lors d'une poussée d'adrénaline.

- une maison à Shanghai. Dans la succession des visites à Shanghai, cette maison s'érode lentement alors que l'ensemble du paysage architectural et construit, détruit, reconstruit et re-modifié, re-détruit et varie à un rythme effréné...

- persistence de structures perceptibles dans l'évolution d'automates cellulaires.

- taille et vitesse d'une forme se déplaçant dans un bruit aléatoire

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